Quand Polkadot sert d’antidote
Poldakot? Je vous éclaire : « pois » en anglais. Un clin d’œil à sa vie d’avant – Laurence André était prof d’anglais – et à son style de maintenant . Des pois, elle en met partout depuis qu’elle a décidé d’enfiler le tablier de potière. Que dis-je : de céramiste. D’artiste. Direction Manigod
Ses créations en terre vernissées, c’est du grand art. Du genre qui ouvre le regard. C’est pourtant le fruit du hasard : “je n’ai pas fait d’école d’art, j’ai appris sur le tas en suivant les cours de Maryse Perillat au Grand-Bornand, 4 ans durant”. 2009, elle ouvre son atelier dans son chalet de montagne, une ancienne fruitière de 1850 où “je crée ma petite dînette”. Gobelets, soucoupes, assiettes, grands plats de service… Une dînette, mais alors pour grands esthètes. Sa source d’inspiration ? L’enfance et les expériences de vie. De ses deux ans en Guadeloupe (2013-2015) émanent « Histoires Naturelles » et une envie de peindre des animaux par ci, une baleine par là, le vent du matin et des couleurs. Partout.
Une vaisselle naïve, joyeuse et colorée
“La couleur, c’est toujours le point de départ de mes collections”. Ni vue, ni connue, c’est avec la collection « Jade » qu’elle est repérée, puis exposée aux Tupiniers du Vieux Lyon. Une référence.
Mon coup de cœur ? Les tasses aux motifs à fleurs, le café y est encore meilleur ! Petite réminiscence des tasses 70’s de ma grand-mère, j’avoue. Et de la sienne visiblement. “Merci au papier peint de ma chambre quand j’étais petite et à mes robes seventies !”.
Pour son bien et le nôtre : ”Cet art de la terre me permet de renouer avec la petite fille sensible aux détails que j’étais, qui faisait les marchés avec sa grand-mère cultivatrice, et qui jouait au restaurant avec de la vaisselle terre de fer”, confie Laurence. Polkadot a ce pouvoir magique de twister une table et même une vie toute tristes.